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CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER

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Brochure n°15 au format PDF (11.2023) 250.0 ko

leurs participants une pratique spirituelle adaptée à cette époque, déjà ancienne, de corruption et de décadence (une pratique souverainement efficace : permettant à chacun, à tous, d’atteindre aisément le But de la Voie), comment ces dernières le pourraient-elles aujourd’hui? Par conséquent, pourquoi persister, ou faire retour, nécessairement dans ces traditions ? « La Quatrième théorie politique » pourrait également prendre plus sérieusement en considération (par-delà le concept de katechon, en proposant un modèle cosmologique - et, pour cause, métaphysique - situant l’homme au-delà d’une dynamique civilisationnelle apocalyptique soi-disant irrémédiable) les ravages civilisationnels ayant été causés, et ceux susceptibles d’être causés, par l’influence « culturelle » pernicieuse des conceptions apocalypticiennes. En outre, « la Quatrième théorie politique » devrait dissuader résolument les parties prenantes à son projet de tenter (en usant en quelque sorte de « filtre à principes métaphysiques » sous prétexte de fidélité à leur tradition particulière) d’empêcher les membres participant à la même tradition qu’elles d’opter pour une Voie de réalisation spirituelle universelle différente - par exemple, la Voie de réalisation spirituelle primordiale, originelle, universelle qu’est la Véritable École de la Terre Pure du Bouddhisme, ce « Bouddhisme pour tous » dont la pratique facile se propage désormais en Europe, et qui se propagera sans doute bien plus largement. Pour conclure cette note, une clarification s’impose : n’ayant pas eu le temps de lire l’ouvrage « La Quatrième théorie politique », ne m’étant fondé que sur l’interview pour composer ces lignes, je suppose qu’Alexandre Douguine utilise le terme post-modernité en deux acceptions : l’une, conventionnelle, très largement acceptée, se rapportant à la phase terminale, autophagique, de la modernité (en l’occurrence, sans souci des lieux communs, ne serait-il pas opportun d’envisager une conception plus précise, quitte à transformer le modèle proposé : le « néo-animisme infrahumaniste social-internationaliste » l’emportant sur le libéralisme, ce dernier n’ayant été qu’une préfiguration, assez inoffensive, somme toute, dudit néo-animisme ?) ; l’autre, vraie et réelle, se rapportant à l’analogue de la société traditionnelle prémoderne consommant la disparition sans retour de la modernité. Pressé par la publication du nouveau numéro de ce journal, je présente par avance mes excuses au lecteur pour d’éventuelles interprétations erronées des conceptions d’Alexandre Douguine, ainsi qu’à lui-même, en ce bref compte-rendu d’interview. C’est l’importance très actuelle des sujets qui y sont abordés qui m’a porté à procéder de cette façon cavalière.

7) Les personnes qui critiquent l’ambiance délétère de la civilisation occidentale hypermoderne mondiale uniformisée sans remettre en question la cosmologie des monothéismes abrahamiques collaborent malgré elles à l’élévation morbide d’un monument gigantesque dont l’effondrement fut calculé dès sa conception. Dans ce contexte, concernant les théologiens, de toutes obédiences, les formes les plus sophistiquées du fidéisme contemporain ne réprimeraient-elles plus leurs pulsions suicidaires génocidaires ? Quant aux politiciens, à l’Ouest, sauf de louables exceptions, pris d’un désir fou de rejet de leur légitimation par les spirituels, ils n’ont rien estimé de plus intelligent, au cours des sept derniers siècles, que d’être de grotesques plagiaires de ces derniers. Dans une civilisation où la volonté de corrompre les principes et les symboles sacrés a été poussée jusqu’à l’inversion de leur signification primordiale, il est salutaire de se demander où mène le respect d’une hiérarchie


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