font payer les conséquences à des populations sidérées), les meilleurs esprits actuels ne devraient-ils pas envisager en priorité l’éventualité sinistre d’une prise de pouvoir par un « dictateur » (en réalité un tyran) « contraint de remettre de l’ordre » à large échelle lorsque l’intensité des révoltes populaires viendrait à « le justifier » ? Envisager cette éventualité permettrait à ces esprits clairvoyants de se vouer, sans plus tarder, tout uniment, à empêcher la survenue de cette période d’extrême perversion de la vie en société que représenterait la prise de pouvoir par des néo-animistes (les sectateurs nordisants d’une « volonté » inférieure subtile de contrôle total de la nature), un mouvement qui n’est déjà que trop engagé.
4) La conscription universelle et obligatoire adoptée à la fin du 18ème siècle fut incontestablement un progrès dans le domaine militaire : ce « progrès » permit les désastres des deux carnages mondiaux, pour ne citer qu’eux ! Les classes dirigeantes qui poussèrent des dizaines de millions d’êtres humains à la mort n’ayant pas changé au fil des décennies, sinon en pire : en obtenant toujours plus de pouvoir, il faut être bien naïf pour imaginer que les choses devraient se passer différemment de nos jours.
5) Depuis la nuit des temps, signe de leur inscription effective dans la sphère transcendante, supramondaine, métaphysique, surnaturelle, les hommes firent preuve d’un respect sacré pour le ciel, la terre et les êtres situés entre les deux. De nos jours, pour accéder à cette compréhension des choses, il peut se révéler très profitable d’observer de l’intérieur les modes de vie traditionnels ayant su résister à la dissolution causée par la pollution de l’envahissant style de vie moderne, de scruter l’économie de moyen qui les caractérise en tous domaines, économie de moyen emplie d’un profond respect de la vie et de la mort. Enrichi intérieurement par cette observation, comment ne pas éprouver du respect pour nos ancêtres et leurs modes de vie ! Effectivement, quelle économie de moyen pour un maximum de résultats : des résultats excellents, observe-t-on, par exemple, dans un ancien chalet de village de montagne ! Voici un cadre de vie qui ne fait aucune concession à ce mensonge subtil qu’est la sophistication (au fil du temps, les architectes, par insatisfaction chronique, esprit de lucre, ne se sont-ils pas distancés toujours plus de la reproduction pleinement suffisante d’un modèle fondamental jugé excellent en vérité ?), un lieu propice au déroulement d’une vie vraie et réelle : sincère, sereine. Or, aujourd’hui, que voyons-nous tout autour de nous ?... Au vu du désastre culturel actuel, prenons exemple sur nos prédécesseurs les plus sages et mettons-nous au travail : un travail spiritualisé, relevant de l’art sacré ! Ce que le Calife Al Mamun entreprit dans la sphère culturelle à Bagdad au début du 9ème siècle, n’est-ce pas un exemple propre à inspirer chacun d’entre nous dans ses choix de vie, aussi modeste que soit sa condition ? Ainsi, de nos jours, de jeunes médecins ne seraient-ils pas bien inspirés de se rendre en Inde, pour étudier le sanskrit, la médecine ayurvédique, l’Hindouisme de l’intérieur ; de se rendre en Chine, pour étudier le chinois, la médecine chinoise, le Taoïsme de l’intérieur ? Une synthèse de ces deux médecines traditionnelles permettant l’élaboration d’un enseignement de la médecine pleinement légitime, autorisé, et la mise sur pied d’une institution et de structures offrant à une vaste échelle des soins de qualité aux populations, cette perspective ne représente-t-elle pas un bien pour l’humanité, donc un honnête défi ? N’est-ce pas une démarche nécessitant d’être entreprise dans les meilleurs délais, au vu de la corruption, de la décadence, de la sophistication extrême de la médecine allopathique et des conséquences terribles susceptibles d’en découler à plus ou moins court terme pour les populations ? Mais en réalité, de nos jours, n’y a-t-il pas énormément à faire dans tous les domaines ? En tout état de cause, qu’il s’agisse de travailler pour son propre avantage ou d’œuvrer pour la communauté, c’est naturellement au choix de chacun. Toutefois, au-delà d’une réduction et d’une subordination de la personne humaine à l’individu et à la communauté, c’est le respect fondamental de l’homme comme tel : défini par sa relation à la transcendance, qui est légitime !