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CENTRE CULTUREL BOUDDHISTE
JODO-SHINSHU HARRY PIEPER

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Brochure n°12 au format PDF (02.2022) 331 ko

Si le béotien que je suis tape sur Google le préfixe trans, antonyme, en première occurrence, sur wikipedia.org, il obtient : Etymologie. Le mot cisgenre tire son origine du préfixe cis- dérivé du latin, qui signifie « du même côté » et est l’antonyme du préfixe trans- aussi dérivé du latin. Cocasse ! Répéter la démarche avec cisgenre, en première occurrence, chez wikipedia.org, me fait encore plus rire : CISGENRE se dit d’une personne dont l’identité de genre (masculin ou féminin) - notons que masculin figure en premier - correspond au sexe avec lequel elle est née. C’est le contraire d’une personne transgenre - j’apprécie particulièrement le choix du terme contraire. Ces deux exemples éclairent bien le sens que peut prendre actuellement le terme neutre.

La phonologie et la grammaire sont d’une nature telle que ce sont, normalement, les représentants des plans supérieurs de l’intellectualité qui définissent le sens des sons et des mots - comme on le voit bien au travers de l’œuvre de Panini, le très respecté grammairien de la langue sanscrite. Si l’on se trouve en accord avec cette proposition, on admet sans peine que le préfixe trans, se référant à la verticalité, est connoté spirituellement de longue date en Occident, comme le montre sa présence dans les termes transsubstantiation, transfiguration, transcendance.

Dans le même ordre d’idée, en Occident, depuis la Renaissance, l’intérêt que nombre de personnes portèrent aux sciences de la nature : les sciences physiques, ne fut-il pas, généralement, proportionnel au désintéret - plus ou moins conscient, plus ou moins avoué - qu’elles portaient à la spiritualité, la transcendance, la véritable métaphysique ?

Ce « subtil » éloignement du plan spirituel - un plan spirituel illuminant et orientant toutes choses - engendra « progressivement » des types de révolution que les formes du pouvoir politique se succédant au cours des six derniers siècles en Occident ne cherchèrent pas à réprimer, c’est le moins que l’on puisse dire : les révolutions scientifiques et techniques, puis technologiques. Et pour cause !

Il ne faut pas s’illusionner à cet égard : de nos jours, les révolutions technologiques sont unidirectionnellement mises en œuvre, par qui y a le plus grand intérêt, pour éliminer, de la façon la plus subtile et abrupte possible, la forme d’intelligence la plus dérangeante, parce qu’universelle : l’intelligence spirituelle.

Replacés dans cette perspective multiséculaire, le cénacle « spirituel » « infra-transhumaniste » et « l’ordre » politique « nouveau » qu’il tente d’imposer à l’échelle mondiale - en promouvant, par exemple, les nouvelles technologies de « communion des masses » et ces « quasi sacrements » administrés « quasi rituellement » que sont les nouvelles thérapies pseudo-vaccinales, ces adjuvants actuels - prennent tout leur sens.

On a en mémoire les mots d’ordre et autres prises de position sans nuance de membres parmi les plus influents, éminent même, des différentes hiérarchies ecclésiastiques chrétiennes relatifs aux tendances civilisationnelles contemporaines issues des thèses et projections des cercles apocalypticiens primitifs.


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